Pour Nos Collègues
Mise à jour: Au 21 janvier, au moins 83 journalistes avaient été tués, selon le CPJ — 76 à Gaza, 4 en Israël et 3 au Liban.
En tant que membres de la communauté internationale des journalistes, nous appelons toutes les parties prenantes au conflit à respecter et protéger nos consœurs et nos confrères menacés, violentés et tués alors qu’ils couvrent les bombardements israéliens à Gaza comme au Liban, et l’escalade de la violence dans la région.
Au 8 décembre, au moins 63 journalistes avaient été tués : 56 à Gaza, 4 en Israël et 3 au Liban, soit une moyenne d’un journaliste par jour, faisant des huit dernières semaines les plus meurtrières pour notre profession depuis que le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) a commencé à recueillir des données il y a 30 ans.
Les journalistes palestiniens qui couvrent le conflit Gaza travaillent au cœur du carnage et des destructions, révélant des atrocités qui, sans eux, seraient invisibles. Nos confrères ont non seulement perdu leurs maisons et des membres de leurs familles dans les bombardements, mais ils font également face à des conditions de vie
désastreuses. Leur accès à l’eau ainsi qu’à la nourriture et l’électricité est limité en raison du siège qui est total. L’accès restreint à Gaza et la coupure des réseaux de communication ont aussi réduit le flux d’informations.
Au Liban, les journalistes sont aussi en danger. Deux confrères ont été tués par des frappes israéliennes, tandis qu’un troisième se trouvant parmi un groupe dont tous les membres étaient clairement identifiés comme journalistes, a été victime de tirs provenant d’un char israélien.
Les journalistes israéliens travaillent également dans un contexte difficile sur le plan personnel, beaucoup sont eux-mêmes en deuil et subissent le climat de détérioration de la liberté de la presse.
En Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ont arrêté au moins 19 journalistes — pour la plupart devant leurs domiciles — et ont harcelé, agressé et détenus des dizaines de nos collègues.
Cela doit cesser.
Les journalistes jouent un rôle essentiel en tant que témoins pour l’Histoire. Ils servent l’intérêt public en exposant les réalités trop souvent obscurcies par la désinformation et l’intox. Nos reportages peuvent révéler les coûts réels de la guerre.
Nous sommes solidaires de tous nos confrères et condamnons les meurtres de journalistes. Nous rappelons à toutes les parties que les attaques visant des civils — y compris des journalistes — bafouent le droit international. Nous appelons la communauté internationale à défendre la liberté de la presse et à protéger la vie et la sécurité des membres des médias. Nous exigeons la fin de l’impunité pour les meurtres de journalistes et nous appelons àconsidérer comme responsables ceux qui en seraient coupables.